Ce rapport rend compte de la dernière phase d’une recherche au long cours reposant sur l’observation suivie d’une cohorte d’entrants en prison (population de référence de 6 745 cas). Cette phase a pour objet de suivre un échantillon de cette cohorte après la libération en ayant recours au casier judiciaire : analyse de l’imputation des temps de détention provisoirequi se sont terminés par une ordonnance de mise en liberté, étude des nouvelles affaires dans lesquelles les individus ont pu être impliqués après leur libération et qui ont étésanctionnées par une condamnation portée au casier judiciaire.
Il s’agit ainsi de deux études bien distinctes. La première porte sur des détenus ayant fait l’objet d’une mise en détention provisoire, pour une affaire donnée, qui ont vu cette détention interrompue par le juge d’instruction, pour telle ou telle raison, alors que l’instruction n’était pas terminée. Le recours au casier judiciaire permet alors de connaître lafin de l’affaire. La seconde étude porte sur l’ensemble de la population libérée. On s’intéresse alors à l’existence d’éventuelles nouvelles affaires et en particulier àla fréquence du "retour en prison".